
Jérémy I. ne fera pas peut-être pas les cinq ans. Mais au moins un certain nombre de mois ou d'années. C'est assez pour qu'il aille plus loin dans son travail de réinsertion et de réflexion sur lui-même. » Du côté de la défense, on évoque « une peine mesurée. Dans l'absolu, un sursis avec mise à l'épreuve accompagné d'un certain nombre d'obligations aurait été souhaitable, au vu du profil de mon client, explique maître Chérifa Benmouffok. Mais sa peine pourra sans doute être aménageable dès qu'il en aura effectué la moitié. Quant aux débats, ils ont vraiment été intéressants. Pendant l'instruction, j'avais eu l'impression qu'on essayait de gommer la personnalité de Jérémy Itoui. Mais elle a bien été évoquée. Tout comme le contexte des barres, de la ZUP, et des gens qui s'alcoolisent fréquemment sur la voie publique à Calais. » L'accusé était jusque-là en détention pour des faits antérieurs. Cette peine prenant fin aujourd'hui, Jérémy I. commencera à purger les cinq années auxquelles il a été condamné, dès aujourd'hui. À l'issue du procès, aucune des deux parties n'estimait nécessaire de faire appel.
CATHERINE BOUTEILLE