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Audience de la Cour d'Assises pour violences - Article Voix du Nord le 20 octobre 2012

Le 22 octobre 2012

Cinq ans ferme pour Jérémy I. : « Une peine mesurée »

Publié le 20/10/2012

| JUGEMENT |
Il encourait, au maximum, quinze ans de réclusion. Jérémy I. a finalement été condamné à cinq ans d'emprisonnement hier, à l'issue d'un procès de trois jours qui s'est tenu aux assises de Saint-Omer (notre précédente édition). Le Calaisien âgé de 23 ans a donc été reconnu coupable de violences volontaires sur autrui ayant entraîné une infirmité permanente. Au cours d'une bagarre, place d'Armes, le 15 novembre 2008, Jérémy I. avait lancé un verre à la figure de la victime. Un « mauvais réflexe » non sans conséquences pour la victime, alors mineure au moment des faits, puisqu'elle en conserve une trace indélébile à l'oeil droit. « Et il n'est pas à l'abri de complication encore », avait aussi souligné l'expert médical jeudi.

La peine infligée par le tribunal des assises est donc légèrement plus clémente que les réquisitions du procureur, qui avait requis six ans d'emprisonnement à l'encontre de Jérémy I., hier matin. « Une peine équilibrée et d'apaisement », estiment les deux parties. « La peine tient compte de la gravité des faits. Mais aussi de la jeunesse de l'accusé, indique le conseil de la victime, maître Caroline Matrat-Maenhout.

Jérémy I. ne fera pas peut-être pas les cinq ans. Mais au moins un certain nombre de mois ou d'années. C'est assez pour qu'il aille plus loin dans son travail de réinsertion et de réflexion sur lui-même. » Du côté de la défense, on évoque « une peine mesurée. Dans l'absolu, un sursis avec mise à l'épreuve accompagné d'un certain nombre d'obligations aurait été souhaitable, au vu du profil de mon client, explique maître Chérifa Benmouffok. Mais sa peine pourra sans doute être aménageable dès qu'il en aura effectué la moitié. Quant aux débats, ils ont vraiment été intéressants. Pendant l'instruction, j'avais eu l'impression qu'on essayait de gommer la personnalité de Jérémy Itoui. Mais elle a bien été évoquée. Tout comme le contexte des barres, de la ZUP, et des gens qui s'alcoolisent fréquemment sur la voie publique à Calais. » L'accusé était jusque-là en détention pour des faits antérieurs. Cette peine prenant fin aujourd'hui, Jérémy I. commencera à purger les cinq années auxquelles il a été condamné, dès aujourd'hui. À l'issue du procès, aucune des deux parties n'estimait nécessaire de faire appel.

CATHERINE BOUTEILLE

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