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Tentative d'évasion - Article Voix du Nord, le 23 août 2013

Le 29 août 2013

Tribunal de Lille : tentative d’évasion d’un Tourquennois

Publié le 23/08/2013

Par DIDIER SPECQ

 

Joël T., un Tourquennois âgé de 26 ans, s’est retrouvé le 21 août dans une drôle d’histoire. On l’embarque parce qu’il ne s’est pas rendu à une convocation du juge et qu’un très vieux sursis vient de tomber. « Je n’ai pas compris, je me suis réinséré, j’ai une femme et un avenir, j’ai finalement réalisé que j’allais me retrouver en prison ».

 

Derrière le Palais de Justice de Lille, la petite Clio de la police patiente un peu avant d’entrer. Un des policiers est descendu pour qu’on lui ouvre un sas. L’autre policier est resté dans la petite Renault avec le prévenu menotté dans le dos. Il fait chaud, on ouvre une fenêtre. Joël T., toujours menotté, en profite pour passer à travers le carreau à moitié ouvert qui se brise. Il tombe sur le pavé, panique, le policier cherche à le maîtriser, ce dernier aurait reçu des coups.

Me Chérifa Benmouffok, en défense, minimise et ajoute : « Mon client était désespéré, il s’est débattu comme un poisson dans l’eau à qui on a retiré l’eau de son bocal ». Le prévenu : « Je n’ai pas voulu m’évader, c’est un coup de folie ». Me Benmouffok sort un document : « Mon client n’est pas venu au rendez-vous en raison de son état de santé ; c’est moi-même qui suis venue voir le juge avec un certificat médical. Et c’est pour cette histoire que son sursis saute ? »

Pour le procureur Jean-Claude Travassac, cette vieille histoire de sursis qui tombe suite à un malentendu doit être prise en compte : « C’est une erreur de communication qui explique le désespoir du prévenu et sa réaction, il nous faut être humains ». Et le procureur de requérir la dispense de peine.

Une dispense de peine pour une tentative d’évasion et un policier blessé ? Me Benmouffok admet que le réquisitoire en forme de plaidoirie du procureur la « laisse sans voix ». Mais l’avocate sait que les juges peuvent très bien ne pas suivre le procureur et elle plaide surtout l’absence de mandat de dépôt. Toutefois, après délibérations, ce sont bien deux mois de prison avec mandat de dépôt qui sont prononcés par le président Lemaire.

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